Le HPV, un virus banal qui touche toutes les femmes à un moment ou un autre
Une vaste étude a porté sur plus d’un million de femmes concernant l’infection génitale à HPV (Papillomavirus humain). Elle a mis en évidence que cette dernière était présente chez 11,7 % de ces femmes, alors qu’elles ne présentaient aucun trouble et que leur frottis demeurait normal.
Ce chiffre varie selon les régions pour être plus élevé en Afrique, en Europe de l’Est et en Amérique du Sud.
Les virus les plus fréquemment retrouvés sont ceux à haut risque cancérigène : les HPV 18, 16, 31, 52 et 58.
Cette étude paraît alarmante lorsqu’elle est présentée ainsi. Elle pousse vers l’usage des vaccins anti-HPV. Cependant, il ne faut pas oublier que le HPV est un germe banal que toutes les femmes contractent à un moment ou un autre de leur vie sexuelle. Ceci peut expliquer le chiffre des 11,7 %.
Mais surtout, ce virus guérit spontanément dans l’immense majorité des cas.
Ce n’est que la persistance de l’infection à HPV pendant plus de 10 ans qui pourrait conduire à la cancérisation s’il s’agit d’une souche cancérigène de HPV… ce qui n’est pas le cas de toutes… Ce délais laisse largement le temps pour le dépistage et le traitement du HPV, avant d’en arriver au stade cancéreux.
Quant au vaccin, il ne protégerait pas contre toutes les souches de HPV cancérigènes. De plus, il serait important de rechercher d’éventuels effets secondaires à long terme parce qu’ils ne seraient pas négligeables d’après certains auteurs, mais non reconnus par les autorités médicales. Il est en effet toujours difficile d’établir un lien entre l’apparition d’un trouble ou d’une maladie et une vaccination réalisée quelques mois plus tôt…
Luc Bodin