Une expérience à transmettre
Lorsque j’exerçais la médecine, j’ai traité des malades atteints de Maladie d’Alzheimer (MA). Devant l’inefficacité des traitements proposés (qui ont d’ailleurs été plus ou moins abandonnés depuis) et leurs effets secondaires, je me suis tourné vers les médecines naturelles. J’ai constaté alors qu’il était possible de stopper les MA débutantes, voire de les faire régresser pour certaines. Par contre, je n’ai obtenu aucun résultat sur les MA installées.
Fort de ces informations, j’ai écrit un livre en 2006 « La maladie d’Alzheimer, la comprendre, la prévenir » (éditions du Dauphin) afin de relater mes constatations. Depuis, un grand nombre de recherches et d’études sont venues les confirmer.
L’épidémie de maladies d’Alzheimer
La MA fait partie des démences qui induisent peu à peu une détérioration intellectuelle se traduisant principalement (mais non exclusivement) par des troubles de la mémoire pour débuter. Certaines démences sont curables, il convient donc pour commencer de s’assurer qu’il s’agit bien d’une MA et de ne pas poser de diagnostic trop rapide.
Le nombre de personnes atteintes varient selon les sources. Il est en général de 800.000 personnes en France, ce qui constitue un nombre énorme. La progression de la maladie semble marqué le pas depuis quelques années sans qu’aucune explication satisfaisante ne puisse être donnée. Bien les personnes âgées (surtout des femmes) soient les plus fréquentes, il existe aussi des formes touchant les personnes jeunes. Or, curieusement certaines d’entre elles, guérissent spontanément.
De plus, dans les stades débutants d’une MA, certains malades présentent des périodes de retour à la normale de leur conscience pendant quelques heures tout au plus… alors que leurs lésions cérébrales quant elles, demeurent toujours présentes dans leur cerveau.
Ces éléments m’ont conforté dans le fait qu’il était possible d’agir bénéfiquement sur la MA. Car si un malade peut retrouver ses esprits pendant quelques heures pourquoi pendant une semaine, un mois ou définitivement ?
Les signes d’appel de la maladie
Pour évoquer une MA, il faut que les troubles de la mémoire soient associés à au moins un des signes suivants :
- Trouble du langage.
- Trouble de l’attention.
- Trouble du jugement.
- Incapacité à effectuer une tâche complexe.
- Désorientation temporo-spatiale.
- Anxiété.
- Dépression.
Lorsque c’est le cas, il convient alors d’effectuer des tests neuropsychologiques (autrement une simple surveillance suffit). Ceux-ci sont nombreux. Il y a le classique MMSE (mini mental state examination), le test de l’horloge et le test des 5 mots qui demandent environ une trentaine de minutes pour leur réalisation. Aujourd’hui des tests plus simples et plus rapides ont été mis au point qui ne prennent que quelques minutes.
La prévention
Quoi qu’il en soit, comme il semble qu’il soit impossible aujourd’hui de guérir une MA établie. La prévention semble la voie la plus logique.
Je vais vous indiquer mes conseils. Ils ont permis à de nombreux malades d’arrêter la progression de la maladie lorsqu’elle est à son stage de début, voire quelquefois d’obtenir des régressions. Comme je l’ai indiqué, nous avons aujourd’hui de nombreuses qui corroborent mes constatations
Le premier temps consiste à éliminer les causes
Le bon sens montre qu’il convient de supprimer toutes les causes possibles de la MA:
- Le traitement des troubles cardiovasculaires (HTA, diabète, cholestérol, triglycérides…). Tout ce qui est mauvais pour le cœur l’est aussi pour le cerveau ;
- Le lutte contre le surpoids ;
- L’arrêt du tabac, de l’alcool et des drogues ;
- La limitation de l’exposition aux champs électromagnétiques artificiels ;
- La gestion du stress ;
- La suppression des sucres de synthèse.
Ensuite plusieurs éléments importants sont à mettre en place
- La stimulation des fonctions intellectuelles qui vont redonner confiance à la personne, mais aussi vont soulager sa souffrance psychologique. Cela consiste surtout en des exercices de mémoire, mais aussi des sorties, des activités de loisirs, des jeux de société, des contacts sociaux, etc.
- Une activité physique régulière (au moins 3 fois par semaine) réduit ou retarde l’apparition de la MA.
- Une bonne oxygénation a montré aussi de bons résultats : activités au grand air, bol d’air Jacquier, prise de germanium organique…
- Le ginkgo biloba (EGb-761) est souvent efficace quoi que pas toujours… Mais il est assez simple de l’essayer pendant quelques mois pour jour de l’effet. Mais attention tous les ginkgos ne se valent pas. Il est important que le produit contienne les bioflavonoïdes et le terpèno-lactone de la plante originelle pour être efficace. C’est sans doute cette différence qui explique les résultats divergents des études effectuées sur le ginkgo.
- Les antioxydants à fortes doses sont importants surtout au début de la maladie, parce qu’elle débute toujours par une inflammation cérébrale chronique. Or, les antoxydants peuvent limiter cette inflammation. Ce sont : les vitamines C et E, le zinc, le sélénium, le bêta-carotène… pour ne parler que des plus importants.
- Les vitamines B qui ont une action intéressante sur la mémoire, … L’Arcalion (sulbutiamine – vitamine B1) était souvent indiqué autrefois par les neurologues dans la MA. La levure de bière contient beaucoup de vitamines B. Elle est facile à saupoudrer sur les aliments.
- Signalons, que le magnésium, les acides gras poly-insaturés oméga 3 (surtout DHA) et la vitamine D3 semblent aussi indiqués parce qu’ils son souvent carencés chez les personnes âgées. Il est donc important de les complémenter.
- Le silicium organique aurait des actions intéressantes sur les plaques amyloïdes et l’élimination de l’aluminium (possiblement coresponsable de MA.
Tous ces produits ne sont pas à prendre ensemble. Il est possible d’en sélectionner deux ou trois en diversifiant les apports.
L’alimentation doit être particulièrement surveillée
- Pour éviter la perte de poids toujours péjorative.
- Pour assurer une bonne hydratation, ce qui est un élément essentiel et souvent négligé +++. Or, les personnes âgées ne boivent pas assez d’eau d’une manière générale.
- L’alimentation méditerranéenne a démontré qu’elle était capable de réduire le risque de MA jusqu’à 40%. Elle consiste à consommer surtout des fruits et des légumes (antioxydants), crus ou faiblement cuits (moins de 110°C), mais aussi des poissons (oméga 3), des viandes blanches, des laitages de chèvre et des légumineuses (lentilles, petits pois, haricots blancs etc.)…
- Peu de sucreries (sucres, confitures, gâteaux, pâtisseries, chocolats, boissons sucrées…) mais plutôt des sucres lents apportant une énergie constante aux neurones.
- La prise de 3 jus de fruits et légumes, fraîchement pressés, toutes les semaines, diminuerait le risque de MA jusqu’à 76% selon une étude, sans doute grâce à la présence d’antioxydants.
- Il faudra aussi penser aussi à l’ail (riche en sélénium et en germanium organique) et au thé vert (riche en polyphénols).
- La consommation de café semble plutôt positive dans la MA d’après certaines études (à confirmer).
D’autres éléments pourraient être potentiellement intéressants comme les phospholipides, la choline, la gelée royale, certaines plantes (mélisse, perce neige, bulbe de jonquille, curcuma, griffonia…), etc. Mais je n’en ai pas l’expérience.
Le sens de sa vie
La MA est une fuite du monde actuel parce que la personne qui ne s’y reconnaît plus ou/et qu’elle a de nombreux vécus négatifs comme des sentiments d’échec. Celle-ci garde ainsi le souvenir des temps anciens, mais elle n’enregistre plus le présent.
L’évolution défavorable de la maladie ne se retrouve pas (ou moins) chez nombre de personnes donnant un sens à leur existence même à un âge avancé. Une étude a d’ailleurs démontré que les personnes n’ayant pas de but dans leur vie, avaient un risque 2,4 moins important d’être atteintes de MA.
C’est pourquoi, le traitement préventif doit également tenir de cet état de fait et aider ses personnes à solutionner leurs vieux conflits, à changer leurs vieux schémas et à travailler sur leurs peurs et leurs croyances limitantes… pour sortir de leur isolement et les remettre dans le circuit de la vie. L’entourage pourra leur apporter réconfort et sens comme en leur proposant de s’occuper de petits enfants, des petits travaux, etc.
Des recherches nombreuses
Quoi qu’il en soit, les recherches pour un traitement sont nombreuses actuellement. Aucune n’a donné de résultat pour le moment. Mais il ne faut pas baisser les bras. Car de nombreuses pistes sont ouvertes comme la régénération neuronale que nous savons possible aujourd’hui. Elle serait plus ou moins en lien avec la flore intestinale. Des pistes infectieuses sont également ouvertes car certains germes ont été retrouvés dans le cerveau des personnes malades (sur les autopsies). Etc. Affaire à suivre.
Luc Bodin
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