La palpation des seins
Il y a deux méthodes de dépistage du cancer du sein : la palpation des seins et la mammographie.
La palpation des seins par la femme elle-même (ou/et par le médecin) consiste à effectuer quelques gestes simples permettant de remarquer d’éventuelles anomalies.
Le premier temps consiste à inspecter ses deux seins en se regardant debout devant un miroir. Puis, une palpation douce qui examine chaque sein avec la main contro-latérale (opposée). La levée du bras du côté du sein examiné est recommandée.
Il faut inspecter attentivement l’ensemble du sein, du mamelon et de l’aisselle et au moindre doute en parler avec son médecin.
La mammographie, avantages et risques
La mammographie permet de diagnostiquer les lésions infra-cliniques, les nodules, les kystes et surtout les microcalcifications présentes dans les seins. La petitesse des lésions cancéreuses ainsi diagnostiquées rendent le traitement et le pronostic globalement meilleur.
La mammographie peut être complétée par une échographie ou une IRM en cas de besoin.
Cependant, la mammographie n’est pas exempte de critiques :
- Elle est souvent douloureuse à cause de la pression exercée sur les seins lors de l’examen. De plus, il existe des faux positifs (fausses alertes) dans 10 % des cas ainsi que des faux négatifs surtout en cas de seins denses. Mais maintenant cet examen bénéficie souvent de la double lecture par deux radiologues différents ce qui limite fortement le nombre de ces erreurs. Bientôt l’IA apportera aussi son aide dans la lecture des clichés radiologiques.
- De plus, la mammographie envoie des rayonnements X pouvant générer des cancers… Heureusement ce risque semble minime. Car sur 10.000 femmes suivant une mammographie annuelle pendant 10 ans, une seule va créer un cancer du sein… pour beaucoup d’autres qui vont être sauvées grâce à une détection précoce de leur cancer… à un stade où les nodules ne sont pas encore palpables.
Connaissant cela, c’est à chaque femme de juger l’intérêt pour elle de pratiquer une mammographie de dépistage.
D’autres méthodes de dépistage à l’étude
D’autres méthodes sont actuellement à l’étude pour rendre le dépistage moins nocif et plus performant, comme l’IRM ou certains marqueurs sanguins…
Un test salivaire analysant 49 protéines est actuellement en cours d’étude.
Quoi qu’il en soit, il est regrettable que les échographies intraducales aient été abandonnées. Elles donnaient d’excellents dépistages sans aucune nocivité pour les femmes.
Luc Bodin