La maladie d’Alzheimer, un problème psychologique ?
La maladie d’Alzheimer est attribuée à des lésions spécifiques du cerveau : plaques amyloïdes, dépôts neurofibrillaires et atrophie cérébrale. Mais à l’autopsie, il a été noté que des personnes présentaient ces anomalies alors quelles ne souffraient aucunement de maladie d’Alzheimer durant leur vie !
Parmi mes patients, j’ai remarqué que certains d’entre eux retrouvaient toutes leurs facultés pendant des sortes d’éclaircies, qui duraient généralement quelques heures tout au plus. Mais cela m’interrogea. Car les lésions cérébrales n’avaient pas disparu pendant ce laps de temps, et pourtant, ces personnes avaient retrouvé toute leur conscience… Aussi, je me suis toujours dit que s’il était possible à ces malades de retrouver leur esprit pendant une heure, pourquoi ne le retrouveraient-elles pas pendant une journée, un mois ou définitivement ?
C’est ainsi qu’un homme atteint de cette maladie voit ses symptômes s’atténuer lorsqu’il s’adonne à sa passion : le chant. J’ai personnellement constaté aussi ce phénomène en diffusant de « bons vieux Tino Rossi » à des personnes atteintes de cette maladie prétendument irréversible.
Pour ma part, je tends à penser que le processus générant la maladie d’Alzheimer est davantage psychologique que neurologique. En effet, il arrive souvent un moment dans la vie de ces personnes où elles ont un important sentiment d’échec de leur vie ou/et qu’elles ne se reconnaissent plus dans la vie actuelle. Aussi préfèrent-elles partir et s’enfermer dans le passé en refusant le présent. C’est ce qui expliquerait ces éclairs de lucidité, lorsque nous arrivons à réactiver leurs bons souvenirs passés.
Luc Bodin