Dans le passé, la réincarnation était une évidence
Un grand nombre de religions prônent la réincarnation comme étant une évidence. Pour les bouddhistes, le Dalaï Lama est l’émanation du bodhisattva de la compassion. Sa lignée de réincarnations remonterait à 1642. Lorsqu’un Dalaï Lama meure, les moines recherchent parmi les nouveau-nés dans lequel il s’est réincarné. Quand ils ont réuni des éléments leur faisant suspecter un enfant, celui-ci subit des épreuves particulières afin de déterminer s’il est bien la réincarnation attendue. Il doit par exemple reconnaître les objets ayant appartenu au défunt Dalaï-Lama parmi de nombreux autres. Une fois ses épreuves franchies, il est déclaré être le nouveau Dalaï-Lama.
Quoi qu’il en soit la doctrine de la réincarnation est très répandue en Orient, dans l’hindouisme et le bouddhisme en particulier. Un des buts de la vie est de se libérer du cycle des réincarnations en réalisant une vie harmonieuse pour atteindre le nirvâna.
Il faut savoir que cette notion de migration des âmes (métempsychose) était également répandue dans le monde grec et romain. D’ailleurs, Platon y faisait référence dans certains de ses écrits et Pythagore enseignait l’évolution des âmes dans son école. Mais aussi Empédocle, philosophe et médecin grec au Ve siècle avant JC, affirmait que « Pour l’âme qui vient du ciel, la naissance est une mort ». Les Esséniens, dont Jésus faisait partie, croyaient aussi en la réincarnation. Ainsi quelques traces de cette vision se retrouvent dans le Nouveau testament : par exemple, Jésus a dit à propos de Jean-Baptiste : « Elie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu (1) »
Au IVe siècle, le père Jérôme qui a traduit la bible en latin (la Vulgate) aurait dit : « La doctrine de la réincarnation a été dans les temps les plus anciens communiquée à un petit nombre d’élus, comme une vérité qui ne devait pas être répandue dans la masse du peuple ».
Ce fut lors du 2e concile de Constantinople en 553 que fut supprimée définitivement la notion de réincarnation dans l’Église. La cause de cet acte proviendrait d’une secte qui à l’époque, développait les enseignements d’Origène (2) – notamment sur la réincarnation – qui devenait trop virulente risquant ainsi de perturber l’ordre de l’Église de l’époque. Il fut donc décider de l’interdire et par la même occasion de supprimer la réincarnation qu’elle prônait sous peine d’excommunication.
Qu’en dit la science ?
Aujourd’hui, des preuves scientifiques sur la réalité de la réincarnation commencent à affluer. Ainsi, le Dr Tucker, psychiatre de l’Université de Virginie, a interviewé 2 500 enfants qui ont montré des signes de réincarnation comme la présence de souvenirs qu’ils n’ont pas vécus ou l’existence de marques ou de cicatrices de naissance identiques aux personnes qu’ils étaient dans la précédente incarnation. Signalons que ces souvenirs disparaissent avec le temps en général vers l’âge de 6 ou 7 ans. Le Dr Tucker a relaté son étude dans un livre : « La vie après la vie : une enquête scientifique sur les souvenirs de vies antérieures d’enfants (3) ».
A côté de ces témoignages troublant, les évidences pleuvent pour affirmer que la conscience ne se trouve pas dans le cerveau mais dans les corps subtils qui s’envolent au moment de la mort. La conscience serait donc de l’énergie sur le plan quantique – faite de particules subatomiques – présente dans le corps, qui s’échapperait au moment de la mort et pourrait par la suite venir investir un nouveau corps. D’ailleurs, Einstein lui-même avait affirmé que l’esprit étant de nature énergétique, il ne pouvait pas mourir avec le corps physique… Alors, de là à dire ensuite qu’il s’envole au moment de la mort et qu’il peut revenir dans une nouvelle incarnation, il n’y a plus qu’un pas…
Ainsi, jusqu’à présent la réincarnation faisait partie des croyances religieuses, maintenant elle devient presque une évidence scientifique !
Luc Bodin
(1) Mathieu 17,12
(2) Théologien ayant longtemps travaillé sur les textes de la Bible, né à Alexandrie en 185 et mort à Tyr en 253.
(3) Life after life : a scientific investigation of children’s memories of previous lives